Il n'y eu pas de réveil. Matin. Si ce n'est les rayons du soleil virtuel pénétrant la pièce alors que le jour était programmé pour se lever. Âme sel avait les yeux ouverts. En fait... elle commençait à s'habituer. A ce monde et son réalisme, comme à ses systèmes.
Elle avait prit quelques jours de pause, sans combat ni progression. Dans ce jeu ci, contrairement à ce qu'elle avait lu du premier SAO, il n'y avait pas de paliers : seulement les terres inexplorées. Rares devaient être les joueurs à déjà s'y aventurer... sans y mourir. Des bonus devaient certainement y reposer, mais ce pour encore quelques temps. Espérait-elle tout du moins. Ils atteindraient leur heure... Oui, c'était en commençant à s'y aventurer que cela ferait une différence.

Rielke lui manquait – elle s’en faisait la remarque à chaque réveil. Mais dans ce monde, elle n’avait rien qui lui soit propre et constant comme elle en avait l’habitude dans sa vie de touts les jours. Ce gite, appartenant aux PNJs dont elle s’était attirée les faveurs, n’était rien qu’un point de passage. Elle était venue à Amyrabad pour changer d’air et fuir la proximité du lieu de « l’annonce » (elle l’appelait toujours ainsi), mais elle la connaissait un peu désormais. Bien sur, il faudrait bien plus de temps qu’elle n’en avait pris pour en découvrir les moindres recoins… Il en faudrait même beaucoup. Mais déjà, un picotement qu’il fallait prêter à l’envie de bouger s’éveillait en elle.
Et au-delà de cette simple envie, une curiosité, et même un enthousiasme grandissant vis-à-vis de ce jeu naissaient. Bien sur, elle était encore inquiète, soucieuse même.

Mais Lenore n’était ni du genre à se laisser abattre, ni à accepter de faire du sur place. Et pour l’instant… Elle était déterminée à améliorer sa maitrise de l’Arc.

Les plantations d’Opium… La vue de ces terres, d’apparence « accueillantes » lui était de plus en plus familière. Terre de rapaces et de rongeurs allumés, connue pour être la cachette d’affreux pygmés… Dont elle n’avait pas encore vu la couleur. Et vu ce qu’elle avait entendu à leur sujet, elle ne tenait pas à le faire tout de suite – étant donné qu’ils étaient réputés mortels pour les joueurs novices.
Amsel avait beau ni ne l'entendre ni le reconnaitre avec plaisir, une novice, elle était encore une. Mais elle avait donné sa parole (en premier lieu à sa propre personne, mais aussi et surtout a cause de l'autre tête de pomme), qu'elle n'en resterais pas là. Qu'elle soit en compétition et rencontre encore ses partenaires de fortune précédent ou non, qu'importe : les enjeux étaient bien au dessus de simples affaires d'égo.

A pas prudent, elle se frayait donc un chemin entre les herbes hautes, l'arc à la main. Etait ce risqué ? Va savoir, mais elle s'était renseigné sur les différentes zones de la map et les apparitions qui y survenaient. En se déplaçant dans les blés et les hautes herbes plutôt que les champs principaux, elle réduisait ses chances de tomber sur les pygmée qui y élisaient domiciles et pénétrait le territoire des hamsters, bien plus imposants, qui ne se rendaient dans les cultures que pour les piller, gênés par les aménagements humains qui les constellait. Les envahisseurs, jugés dangereux des "vrais" joueurs et pour ainsi dire ignorés des pnjs (qui attendaient que les vrais joueurs les tue) menaient la vie douce. En plus de popper automatiquement, de toute façon… Tant mieux d'ailleurs, ça éviterait à quiconque de tomber sur des accouplements de petits diables orangés aux yeux exorbitants. Vu ce qu'elle en avait vu ils étaient déjà repoussants au naturel, alors…


Un bruissement survint. Beaucoup trop près. Amsel s'immobilisa net, abandonnant immédiatement ses rêveries et ses bêtises pour se concentrer sur sa situation. Elle s'était enfoncée loin déjà entre les herbes, et en oubliant une part de sa vigilance à mesure que son esprit se perdait. Abordant une posture de chasseresse, elle s'agenouillait l'oreille tendue, sur le qui vive… Pour se rendre compte que sa situation était bien plus épineuse que ce qu'elle avait pu imaginer d'abord.
Tout autour d'elle, des Hamsters. Ca n'avait pas l'air bien méchant dis comme ça, mais ça l'était ! Et pas qu'un peu. Dont un… juste à sa droite. En quelques pas désormais (il s'était rapproché), elle aurait pu se lover contre lui. Mais il y en avait d'autre, pas loin… à en croire le bruit frénétique de grignotement qu'elle discernait sans mal désormais. Combien ? C'était là tout le problème.

Mais si elle en achevait un, ils risquaient de l'aggro tous en même temps dès l'instant où il éclaterait. Courir peut être …? Fuir avec la pierre ? Non. Elle n'était plus loin de son arbre, de son spot. Si elle se débinait maintenant, elle ne s'en sortirait jamais. Et l'un d'eux était si vulnérable… Alors, elle allait tenter le coup.

Le second mangeait, n'avait pas l'air tourné vers elle. Deux flèches, chacuns - Elle décocha les deux premières, presque a bout portant contre son numéro 1 à une vitesse rare - et admirable. Mais sans profiter d'un effet de surprise suffisamment conséquent pour s'en réjouir. N° 2 était (elle l'avait craint) beaucoup trop près.
Une roulade lui permit d'éviter le coup dent, un coup de griffe suivit cependant de trop près. Dans les fourrées autour d'elle, des herbes commençait à frémir. Une part du vomissement ambiant c'était tu, laissant deviner l'ampleur réelle des "bruits de grignotage". Amsel couru
Se plaqua dans l'herbe. Décocha. A l'aveugle.


Vers ce bon duo qui éclata a son tour.
Un soupir… Mais la partie était loin d'être finie, et elle venait de passer le plus facile. La jeune femme retint son souffle, sortant précautionneusement son bouclier… dans un premier temps.

Verdict:

La réaction ne se fit pas trop attendre. Déjà autour d'elle, les courées s'agitait : et Amsel enviait la position des pourtant "minables" créatures. (Oui, parce qu'objectivement, elles étaient déjà un réel problème en début de partie.) … Pour leur nombre. Serrant les dents, elle maintint fermement son bouclier au dessus d'elle : ça venait.
Mais elle était prête. Ployant sous le premier choc du fait de sa violence, elle ne perdit pas un instant - éviter autant que possible de se prendre des dégâts ; elle s'élançât a nouveau. Prit au dépourvu sans doute par sa fuite de petite souris, le Hamster massif émis un espèce de sifflement alors que les herbes s'écrasaient sous ses canines. Pas de chair humaine (enfin, de polygones de PJ…) - il y eu un grand bruit de grignotement. Mais le deuxième arrivait à la charge. (Ils étaient deux)
Gérable, se dit elle l'espace d'un instant, courbant à nouveau l'échine sous son bouclier. Elle était assez loin du premier Hamster désormais… Et celui la. Le tout pour le tout, une ultime défense.


Switch. Profiter de la diversion opérée par la disparition du bouclier (ça avait pas mal marché, ça, la première fois - surtout en le lâchant pour le laisser en proie a grignotator avant qu'il ne disparaisse. Amsel bandit la corde de son arc, décocha sa première flèche sur le Hamster encore … - sur celui chargeant dans leur direction. Les flèches fusèrent, le faisant éclater comme un ballon s'étant précipité sur un clou. La sensation étrange et froide de la griffure de Hamster traversa son dos, provenant de celui qu'elle avait eu le malheur d'ignorer trop longtemps.

Amsel passa sous ses pattes en se demandant même comment elle avait réussi ça, tant elles étaient courte. Détalant, elle prenait de la distance… Pour les perdre dans les herbes, pour prendre du recul, pour mieux faire volte face. Ils étaient gros, mais pas rapides - en creusant l'écart qui séparait leur corps, elle réduisait leurs chances de l'atteindre. Quatre flèches, et ils étaient cuits.

Ces deux là, en tout cas.

Verdict:

Ce n’est qu’en se redressant qu’Amsel prit conscience du sérieux de sa situation. Aux alentours, les Hamsters se comptaient par dizaines. Amassés en petit groupes mignonnets, grignotant ensemble entre les herbes hautes qui se mêlaient si bien à la couleur de leur pelage et aux rayures parcourant leurs dos touffus. Tant d'assassins grassouillets et duveteux. Et dans sa proximité directe, elle pouvait compter un groupe de deux… qui était justement rejoint par un petit (gros) Numéro drei. Evidemment, elle était pile sur son chemin.
(Ca n’aurait pas été drôle sinon.)

Son sang ne fit qu’un tour, sa silhouette se tassa, svelte, contre le tronc d’arbre dont elle s’était finalement rapprochée. Les nerfs, les muscles et la corde de l’arc tendus, elle sentait son coeur pulser au creux de ses oreilles. Et maintenant ? Si elle attendait que le dernier ne se soit trop rapproché de sa paire de congénères, il serait encore plus difficile de leur faire face… Il fallait s’en occuper… Tout de suite.


Les deux flèches fusèrent ensemble, l’une après l’autre, fulgurante. Le rongeur eu tout juste le temps de faire « Squiyhhh- » et éclata. Un de plus. Mais elle ne put relâcher son souffle - pas le dernier. Et alors que les autres redressaient la tête à la lumière des polygones épars, la jeune femme remarquait un détail qui lui avait échappé jusqu’alors : toi.  

« Attention !! » Trop tard.
Pour elle - elle aurait voulu t’épargner l’affrontement, les achever aussi, mais c’était sans compter les canines qui s’enfoncèrent dans son épaule, appelées par son avertissement sonore. Amsel lâcha un hoquet de frayeur, alors que sa flèche se perdait… Sur l'un des orteils roses et griffés de la bête ; instant de répit. Elle se frayait à nouveau entre les broussailles pour échapper à leur proximité directe, s'armant de son bouclier. (Elle devrait l'appeler patience, tiens.)

Verdict:

Résumé du combat:

Les gens sous-estimaient ces gros muridés, et elle ne le comprenait que trop. Pourtant, la menace était plus que réelle, comme tout le reste, dans ce jeu. Faisant disparaitre le bouclier qui venait de lui épargner l’offensive de leur dernier opposant - les yeux brillants, Âme Sel décocha ses deux ultimes flèches, fortes de la diversion qui lui était offerte. Après tout, quoi de mieux qu’un bon gros morceau de viande pour accaparer l’attention de la bête vorace ? Fermement agrippée à son repas, elle devenait une proie facile – et les deux épieux qui la firent imploser se fichèrent proprement entre ses yeux.

Ouf. La demoiselle baissa la tête vers son appât occasionnel qui se relevait tant bien que mal délivré de son fardeau. Tout s’était passé beaucoup mieux (et plus simplement) que ce qu’elle avait pu espérer, et elle lui était redevable. Bien sur la fuite aurait été une option, mais pas sa favorite. Elle lui adressa un sourire, se permettant de lui tendre la main.
« Merci beaucoup pour votre aide. - Ca va ?  » Sa propre barre de vie retrouvait son aspect premier, mais elle n’était pas en mesure de voir celle du garçon qui lui était venu en aide. Lui aussi maniait l’épée lourde et n’était, ma foi, ni antipathique à première vue, ni trop laid. Son physique, malgré sa couleur de cheveux similaire, était en tout cas bien plus conventionnel que celui de son premier acolyte – et ca n’était pas forcément un mal ? Pas le même charme, disons.

De toute manière vu la situation, du renfort, d’inconnu ou non, était plus que bienvenue. D’autant que sur ce jeu, le travail d’équipe semblait indispensable – et ils avaient fait du bruit. Déjà, quelques autres têtes se dressaient autour d’eux, moustaches frémissantes, petites oreilles palpant l’air, les bajoues pleines. La jeune femme s’accroupit aussitôt, la corde de l’arc déjà tendue pour la suite. Les présentations plus formelles attendraient encore un peu, mais il pouvait toujours lui souffler à l’oreille d’ici à ce qu’ils soient sortis d’affaire…
Et avant qu’ils ne finissent concassés façon graines d’Opium.

Verdict:

Résumé du Combat:

A en croire leur agitation subite, on pourrais croire que tout les Hamsters des environs avaient décidés de s’acharner sur elle – enfin, sur nous, désormais. Quoi que pas pour longtemps, vu que se frayant entre les herbes, elle te perdait bien vite de vue.
Pas sans raison, à vrai dire, ni un brin de volonté. Amsel s’était immobilisée net, sentant autour d’elle de nouveau frémissement. Ne les avais-tu donc pas remarqués ? Tu ‘en avais pas l’air en tout cas, et te jetais tout droit dans la gueule du loup. D’un coup d’œil vers sa gauche, l’archère repéra un amas rocheux qui pourrait faire office de promontoire. Plutôt que de t’emboiter le pas bêtement et se mettre dans le pétrin, elle allait user de l’avantage du terrain pour te prêter main forte.

A pas discret, elle atteignait les roches et s’y hissait, trouvant là un perchoir aussi sommaire qu’idéal. La plaine se déroulait ses yeux et lui révélait les attroupements encore nombreux les entourant – ainsi que le groupe de PNJs qui avait surement été la destination choisit par l’autre basané. Soit. Une flèche coincée entre les dents, l’autre tendue contre la corde de son arc, Amsel était prête. Et les deux premières flèches abattirent au vol une bête sur le point de te tomber dessus tous crocs dehors. Les polygones t’exposèrent au visage. Hey, merci qui ?

Enfin, tu ne t’en serais sans doute pas si mal sorti non plus – mais à deux, c’était tout de même plus simple. Tendant à nouveau la corde de son arc, la jeune femme prit pour cible une nouvelle bête, la encore plus proche de toi que d’elle. Elle décocha. – Tout en étant consciente qu’un seul projectile par muridé ne suffisait pas. Malheureusement, elle avait été repérée… Aie ~

Sans attendre son reste, Amsel se baissa pour changer d’arme, alors que de grandes griffes sombres s’abattaient sur elle.

Verdict:

Son bouclier tenait bon – elle grimaça malgré tout, contrainte par l’énorme masse qui lui était tombée dessus sans crier gare. Certes, elle l’avait senti arriver… Mais ils étaient plus rapides qu’ils en avaient l’air, ces gros et gras. Peut être que sous leur masse de poils massive ils étaient tout maigrichons, en fait – avec juste les bajoues gonflées de leurs réserves de feuilles d’Opium. Pff, franchement ! La jeune femme roula sur elle-même avec son bouclier, repoussant d’un coup de pied la bête qui avait penché sur elle ses babines. Pas comme si elle allait se laisser faire, hein ! Sinon, ca ne serait pas drôle.

Et Amsel commençait à s’y faire, à ce jeu et ses mécaniques… Elle ne se laisserait certainement pas mourir bêtement. Ses yeux s’illuminèrent d’un bleu nivéal, une vague d’énergie traversa son corps : elle activait le mode Overdrive. Switchait pour son arc de concert, repassait à l’offensive. La sensation était agréable… Ils avaient réussis à créer une sensation similaire à une énorme bouffée d’adrénaline. L’impression de puissance était flagrante.
Tendant la lourde corde de son arc avec plus de facilité que jamais au par avant, la joueuse achevait son harrasseur.

Ca de fait – elle se prenait du polygone de Hamster au visage à son tour, et n’en ressentit strictement rien si ce n’est un certain aveuglement. Comme quoi, ces espèces d’éclats de verre n’avaient en fait rien de tangibles… La disparition de la matière morte, appartenant déjà à un autre monde. Celui de la lumière, sans doute, se dit elle avec amusement.

Se redressant, elle tournait la tête vers toi, pleinement consciente qu’elle se montrait ainsi on ne peux plus repérable. « Hey fait gaffe il en reste ! Mais après ca on se tire ! Par là ! » Pointant du doigt vers sa gauche, elle montrait une gorge entre le bord d’un champ et un massif rocheux – dans un passage étroit comme celui-ci, les rongeurs seraient faciles à gérer et donc un danger moindre. D’autant que le passage donnait sur des habitations de PNJs. Les monstres se tenaient à l’écart des habitations, et seraient plus enclin à les épargner que si nous nous rapprochions de ceux plongés dans le camp. Et, provoquer la mort même accidentelle de plots du jeux risquerait d’entacher notre réputation.

Verdict:

Résumé du combat:

Le relaiement se montrait efficace. Amsel avait bondit de son rocher pour fondre entre les herbes dans la direction qu’elle avait elle-même indiqué, bouclier à la main par précaution. Il ne fut pas de trop, vu que quelques maigres instants plus tard, un énième rongeur, à la barre de vie déjà bien entamée et montrant une large balafre se ruait sur elle. Lui, il avait eu affaire à l’autre ! (= toi) Le choc avec le bouclier encore faible fut rude, si bien que la jeune femme se sentit obligée de le lâcher pour mieux enchainer avec l’offensive – au corps à corps, son arc lui imposait des postures plus acrobatiques qu’elle ne l’aurait souhaité.
Serrant des dents, elle encaissa un second choc pour décocher sa flèche. Aussitôt ressaisie, et débarrassée de son assaillant, la demoiselle traversa le nuage encore éclatant de fragments de son adversaire pour rejoindre l’étroit passage.

Les plans d’opium y recevaient de l’ombre et se révélaient un peu moins touffus qu’ailleurs. Moins appétissants que les autres, ils semblaient de ce fait recevoir moins de visite. Tant mieux – et même si les plantes avaient été vigoureuses, ils avaient pour l’heure efficacement ratissé les environs. Amsel s’arrêtât calmement pour te sonder du regard un sourire aux lèvres, maintenant qu’elle en avait le temps. « Je crois que cette fois ci, c’est nous qui n’aurions plus grand-chose à nous mettre sous la dent. » Tout à l’heure, ils n’auraient pas fait beaucoup de nourriture pour… quoi, une dizaine de Hamsters ? Facilement. C’était inéquitable, tout ca – si eux pouvait nous manger, nous avions bien mérités au moins deux trois steaks de Hamsters pour toute la peine que nous nous étions donnés ! L’arc toujours à la main, sa barre de vie se restaurant enfin, Amsel vit son estomac expliciter son désarroi de manière sonore. Elle penchât légèrement la tête ; « J’ai faim, maintenant. . »

Raison de plus pour rentrer vite. Elle te tendit la main. « Âme sel, enchantée. Tu rentres aussi à Amyrabad ? » La flemme d’en dire plus dans l’immédiat – la fatigue pointait et se laisserait entendre, elle serait plus bavarde lorsqu’elle se serait vautrée sur un canapé confortable en mangeant des fritures de cuisses de pygmées. (Miam)

Verdict: