La boite de Pandore, voilà comment elle l'a appeler lors de l'achat de la boutique. Nom ironique pour une boutique quand on sait ce qu'est capable de faire Jen. Oui, elle se contentera que l'on l'appelle Jen tant que l'on n'aura pas fait équipe avec. Après tout, même si nombre d'ignares sont coincés tout comme elle sur ce jeu, Jen n'irait pas jusqu'à les rabaissés de ne pas savoir ce qu'est le légendaire Moriarty. Certes, c'est par les films sous forme de "beau badboy" et non par les romans là où il est représenté sous forme de vieux génie qu'ils ont déjà entendu ce nom là mais le monde n'est pas parfait et la jeune binoclarde peut bien pardonner de temps à autre ce manque de culture. De toute façon, des imbéciles, elle est partie pour en fréquenté 24 heures sur 24, au moins on pourra dire que cette aventure lui permettra de se montrer un peu plus tolérante.
Cela fait maintenant deux jours qu'elle est bloquée dans ce jeu, deux jours où elle a compris que de toute façon vu comment les évènements évoluent les prisonniers ne sont pas près de sortir de ce jeu. Pourtant par rapport à Sword Art Online, l'incident qu'il y a eu il y a de nombreuses années, elle peut noté un certain effort. Tout le monde fonce, se bat, pour au bout du compte faire ses combats dans son coin sans prendre la peine d'analyser la situation. Finir le jeu à 100% est beaucoup trop vague pour se contenter de vider des donjons. Non, Renaissance est globalement plus facile que Sword Art Online, ne serait ce que pour des monstres qui réapparaissent, l'absence de paliers et un nombre de joueurs bien plus important. En revanche, finir totalement un jeu est bien trop flou pour rendre que la tâche soit si facile. Bref, Jen a compris une chose après avoir fréquenté trop à son goût la Nouvelle Nuln: si c'est pour rester coincer dans un jeu plus de deux ans, autant l'être dans le luxe et avoir un chez soit que de traîner sa carcasse un peu partout. Sans parler qu'elle veut se pencher là où d'autres n'auront pas le réflexe de le faire: le commerce mais en général. Si un pain néccessite de la farine, il est produit quelques parts et Moriarty compte vérifier jusqu'où le jeu à le vice de pousser la production de ce type de ressource. Et si c'est comme elle le pense: si il y a des champs d'opium dans la colonie voisine, ce n'est pas un hasard et elle ne compte pas se limiter à la production d'herbes médicales! Oui, commencer à penser à jouer la baronne du crime, ça lui trotte dans la tête et dans les semaines à venir, ça n'allait guère s'arranger!
C'est avec ce genre d'idée qu'elle poussa la porte de la vieille échoppe qu'elle venait d'acheter. Boutique discrète en plein quartier résidentielle près d'une avenue passagère. Le premier étage ne paie pas de mine mais c'est toujours mieux que rien, surtout qu'il y a une cave et un second étage vide qui fait office de logement. Il y a plus de poussières que meubles mais il ne fallait s'attendre à guère mieux. Le second étage ne paie pas de mine mais au moins elle a un endroit où loger quelques temps au lieu de chercher un toit où dormir chaque nuit. Dans tous les cas, il lui fallait une échoppe dans l'espoir de commencer une ascension sociale à Samarkhande. Amyrabade aurait mieux coller mais l'endroit est trop fréquenté par des joueurs qui farme de l'hamster par centaines là où elle recherche un minimum de discrétion. Et puis Samarkhande est la cité des mages, c'est peu être une occasion d'en apprendre bien plus sur les arcanes dans ce jeu.