♦ I Will Not Leave My Life Here ♦


La lumière de la salle de bain m'explose à la gueule comme un pétard enflammé. Comme si j'avais besoin de ça, déjà qu'être réveiller du mauvais poil par un putain de portable c'est pas vraiment la joie... Ma clope au bec, je me stoppe en voyant mon reflet dans le miroir. Des cernes de trois kilomètres sont présente sous mon regard d'un bleu glacial, ma coupe de cheveux s'est pris un raz-de-marée en pleine face... D'ailleurs, est-ce qu'on peut vraiment appeler ça une coupe de cheveux ?

Je passe l'une de mes mains dedans et attrape un rasoir, ainsi que du gel à raser pour enlever cette barbe de trois jours sur mon menton. Je repense à certaines choses que j'aimerais oublier. Entre autre de cet accident ou Carla à perdu la vie. Un pari de merde, une course de rue, puis la mort. J'ai survécu, pas elle. Et je me haïs encore une fois, j'aurais vraiment du crever sur ce putain de lit d'hôpital, ou bien dans cette voiture en miette.

A l'heure, je serais père et elle aurait été ma femme. Mais le destin en décide autrement et décide de s'abattre de plein fouet sur ta vie. Foutue vie de merde par ailleurs. Drogué et alcoolisé jusqu'à n'en plus pouvoir, je déambule dans le salon après m'être rasé, puis décide de me faire couler un café. Le bruit de la cafetière me donne un mal de crâne atroce et je n'ai qu'une seule envie, l'encastrer dans un mur, mais il m'étais nécessaire d'avoir ma dose de caféine par jour.

Après que la machine ait décider d'arrêter d'hurler comme un espèce de dégueulis mal foutu, je prend la tasse entre mes mains et me dirige vers ma boîte aux lettres de mon immeuble. Un sourire apparaît sur mes lèvres lorsque j'y aperçois le jeu que j'attendais avec impatience depuis un bon bout de temps. " Renaissance ".

Je rentre dans mon appartement, le jeu entre mes doigts, puis je m'allonge sur mon lit, met le jeu en route, puis pose mon Nerve Gear sur mon crâne.

Ça y est, je vais pouvoir une énième fois fuir mon putain de quotidien merdique.

C'est un endroit beau, magnifique même. Les rues sont pavés, les maisons illuminés de milles feux grâce aux lanternes. Je ne sais quelle heure il est, mais dans le jeu, je vois à l'horizon, petit à petit, le soleil faire place à la lune. Les étoiles m'aveuglent de beauté, j'entend le chant des oiseaux nocturnes, une odeur d'épice qui s'élèvent jusqu'à mes papilles. Tout me semble si réel que j'en oublie ma propre réalité. Mes maux et mes mauvaises pensées sont loin derrière moi, voici un tout nouveau monde qui ouvre ses portes. Un monde ou je peut vivre sans regretter mon passé et ma lâcheté.

J'admire les lieux et l'avatar dans lequel je me suis réincarner. Il doit facilement atteindre les un mètre quatre-vingt quinze. Mes mains sont plutôt grande, parfaite pour manier l'épée. J'aperçois aussi ma toute première épée, un katana rangé dans son fourreau. Je la sort pour l'admirer, la lame est ce qu'il y a de plus banal, mais je pourrais certainement m'acheter de futurs armes.

Soudainement, je suis téléporter sur une grande place. D'autres joueurs apparaissent à leurs tours, nous formons une grande ronde. Sûrement une cérémonie d'accueil ou un autre connerie du genre. Mais tout bascule, lorsqu'un immense personnage vêtu d'une capuche fait son apparition. Dans son grand chaperon noir, il me fait pensé à la mort personnifié. Sa robe flotte dans le vide et la lueur de ses yeux... Aussi rouge que le sang.

Les mots m'échappent lorsqu'il se met à parler. Nous avons tous été piéger, nous sommes enfermés dans ce jeu jusqu'à sa fin et le seul moyen d'en sortir et de le terminer. Un frisson s'empare de moi lorsqu'il termine en disant que les Nerve Gear qui venait à être enlevé peuvent nous faire mourir, tout aussi bien que la mort dans ce jeu infernal.

Je vis seul, personne ne viendrait à mon secours et de plus... J'ai déjà tout perdu, à commencer par mes parents que je n'ai jamais connu. Vivant de famille d'accueil en foyer. Puis Carla, ma belle Carla, morte. Je n'ai plus rien à perdre, hormis ma vie et ce n'est certainement pas dans un jeu que je vais l'y laisser.

Une fois que le personnage mystérieux disparaît, j'entend des cris d'horreurs autours de moi. Certains partent déjà se suicider, pensant qu'il pourrait réellement revenir à la réalité, mais ce qu'il n'ont pas compris c'est que désormais... Notre réalité à tous, c'est ce jeu... Et nous allons devoir nous battre jusqu'à notre dernier souffle.