Français - "Eleve très insolent malgré d'excellents résultats scolaires"
Mathématiques - "élève brillant mais son comportement reste inacceptable."

Tout les commentaires de son bulletin scolaire affichaient la même chose.
Oui, c'était toujours pareil avec Etan ; mais qui s'en soucierait ? En effet, il se sentait bien seul chez lui depuis quelques années. Son père, luthier de formation cumulait les heures supplémentaires et les petits boulots dans l'espoir de pouvoir offrir une vie convenable à ses enfants. Il faut dire que toute  la famille vivait sur son seul salaire depuis que la mère d'Etan avait abandonné le foyer sans aucune raison trois ans auparavant. Il avait bien une sœur, petite sœur, mais elle, semblait  fuir le domicile conjugal ; quand elle ne dormait pas chez une amie, elle travaillait à la bibliothèque ou bien sortait en ville... Mais il s'en fichait, il s'était fait à sa petite solitude. Et puis, ça lui permettait de vaquer à d'autres occupations, occupations classiques pour un jeune de son âge, les jeux vidéo.
D'ailleurs, sa tante lui avait offert le nouveau Sword art online, renaissance, pour son anniversaire, la veille. C'était son tout premier VRMMO, il était excité à l'idée de rentrer chez lui pour l' essayer.

Il attendit donc que la sonnerie du lycée résonne dans le bâtiment avant de ramasser son bulletin scolaire, fraîchement délivré par son professeur principal, sortir rapidement de la salle de cours, descendre en trombes les larges marches du lycée, s'engager dans la cours afin de rejoindre son vélo, l'enfourcher d'un coup et rentrer chez lui en pédalant comme si sa vie en dépendait, jusqu'à enfin arriver devant la grande maison de ville dans laquelle il habitait.
Il poussa la large porte en bois, encore essoufflé, pour enfin accéder à l'intérieur de la bâtisse.

Je suis rentré !

Aucune réponse, la maison resta silencieuse, il n'y avait visiblement personne.

Évidemment.

Etan ferma alors derrière lui, enleva ses chaussures, déposa son bulletin sur la table de la salle à manger, son père le verrait sûrement quand il rentrerait ; puis, il se précipita dans sa chambre a l'étage, lança ses affaires sur le sol avant d'attraper enfin son cadeau d'anniversaire, le fameux "Nerve-Gear". Il le brancha et s'installa sur le lit. C'était le grand moment. Il prit une grande inspiration, enfila le casque et se connecta enfin.

Spoiler:

Il y était, la, debout... Il n'osa d'abord pas ouvrir les yeux, profitant de tout les sons qui lui semblaient provenir d'une plaine paisible, rassemblant toute fois de nombreuses personnes. Il sentait aussi le vent fouetter son visage, ça lui paraissait fou venant d'un monde virtuel. Il se décida alors enfin. Il ne se trouvait plus dans un jeu, mais bel et bien dans un autre monde, c'était magnifique. Il avança, fasciné, la tête en l'air, scrutant tout les détails qu'il pouvait apercevoir de ce nouveau paysage qui s'offrait à lui... Jusqu'à se retrouver projeté sur les fesses après avoir violemment heurter quelqu'un qui lui avait manifestement coupé la route.
Etan, enfin Nate maintenant, avait l'habitude de partir au quart de tour, il commença donc à s'énerver.

      -10 minutes, enfin en nous connaissant, nous allons mettre une bonne vingtaine de minutes avant d'y arriver, pensai-je.
     
      Alors que nous venions juste de commencer notre marche, je me fis soudainement pousser par un  autre joueur et me retrouvai par terre. Sasurot m'aida à me relever doucement, et il me laissa du temps pour reprendre mes esprits pendant qu'il allait vers l'inconnu et commença à lui parler.  Furieuse, je fonçais sur eux:

      - Tu pouvais pas faire attention où tu allais toi, je ne suis pas transparente à ce que je sache !! Espèce de …
      Sasurot me demanda de  me calmer.
      - Me calmer, alors que l'autre là vient de me bousculer ! Et le pire c'est qu'il ne s'excuse même pas, non mais c'est quoi ce mec !

      Sasurot essaya tant bien que mal  de me calmer mais après quelques efforts, j'avais retrouvé le contrôle de moi-même.  J'examinai attentivement l'inconnu et il était évidant qu'il avait choisi le bâton comme arme puisque celui-ci dépassait de derrière son dos. Je n'avais alors qu'une envie, lui prendre son bâton et le casser sur ce crane que je supposai vide, tout comme je l'aurai fait si j'avais eu un balai sous la main. J'étais déterminée à savoir l'identité de cet inconnu :
     
      -Qui es-tu, Monsieur Je-fonce-dans-les-gens ?