Les vacances !!! Quoi de mieux que de se ressourcer après plusieurs semaines de cours ? J'allais  enfin pouvoir profiter de ces quelques jours avec mon mari Surot, qui m'avait proposé de jouer avec lui au nouveau VRMMORPG, "Sword Art Online Renaissance".
      Décidant de l'absence de Surot, je décidai d'aller voir ma belle-sœur Asuka afin de lui demander si elle  voulait m'accompagner faire du magasinage, chose que l'on appréciait toutes les deux et qui nous rapprochait énormément, si on devait exclure les nombreux points communs. N'ayant pas vu l'heure passée, nous avions dû nous presser de rentrer, car j'avais promis à mon chéri que nous commencerions ce pour quoi il avait pris une semaine de congé.
      Aussitôt arrivée, je l'entendis râler ne sachant pas où j'étais , mais ce ne fut pas pour autant qu'il me laissa le temps de m'expliquer sur le pourquoi et le comment de mon retard. Surot était tellement empressé de faire cette expérience avec moi qu'il avait déjà tout installé.
      Nous nous installâmes sur le lit et nous enfilâmes les "Nerve-Gear", une sorte de casque – très peu esthétique selon moi. Surot lança le compte à rebours et il ne put entendre mon murmure :
      -Je t'adore.


      Ça y était, je me trouvais dans le jeu mais j'hésitais à ouvrir les yeux. Prenant mon courage à deux mains, je les ouvris car je savais que je devais chercher Surot – enfin, Sasurot maintenant. Je me sentais perdue. Il y avait beaucoup de monde autour de moi, cependant je ne voyais toujours pas Sasurot. Je ne savais pas où chercher. Ce fut alors que j'entendis et vis un homme, il se précipitait vers moi. Sasurot.
     Avec soulagement, je le serrai contre moi et je m'aperçus qu'il était immense par rapport à moi.
      - Te voilà enfin ! Alors, on fait quoi maintenant ? dis-je impatiente de voir ce qui allait nous attendre.
      - Est-ce que tu as déjà choisi ton arme ? me demanda-t-il même s'il savait pertinemment que non.
Il me fit ouvrir l'inventaire et je remarquai directement l'épée courte, comme si elle m'appelait. Je m'en équipai et la contemplai, elle était magnifique. Alors que j'examinais ma lame, je me rendis compte que Sasurot regardait un jardin au loin, mais ce n'était pas un jardin comme les autres, il reposait à plusieurs mètres du sol, suspendu dans les airs. Guidés par notre curiosité, nous décidâmes d'aller explorer ce mystérieux endroit. Plus on avançait en direction du jardin, plus les gens se dispersaient, ce qui était plutôt étonnant. En effet, nous marchions sur une allée pavée, qui était bordée de buissons jaunes aux fleurs roses bonbons. Émerveillée par la beauté de cet univers, nous étions déjà arrivés à un genre de télé-porteur. Nous entrâmes à l'intérieur et je demandai:
     - Et maintenant ??

      -Chérie, à mon avis ce n’est plus vraiment des conneries, il faut que l’on essaie de trouver une solution. Mais d’abord on doit sortir d’ici, car ça risque de partir en hystérie général.

      À vrai dire, j'étais pleinement de cet avis. L'ambiance s'était soudainement transformée. Les gens semblaient vraiment heureux au début, mais maintenant nous étions tous tendus par ce que nous venions d'apprendre. Pour le moment, la seule chose, que nous pouvions faire, était de fuir cette place. Sasurot et moi nous mîmes à courir et décidâmes de retourner au jardin suspendu. Là -bas au moins, nous pourrions réfléchir sur ce que nous ferrons pour sortir de ce qui au départ était un jeu, devenait un enfer dans tous les sens  espérant bien s'éloigner. Je ne voyais plus désormais le jeu comme un paradis , même si le paysage nous montrait le contraire.  
      Pendant notre course, je jetais des coups d’œil en direction de mon époux. Il était plongé dans ses pensées et très concentré. À ce moment là je me rendis vraiment compte que je pouvais le perdre et que moi-même je pourrais succomber à la mort. Nos vies étaient en jeu tout ça parce que un imbécile à décider d'avoir la main mise sur nos destins. Je ne dois pas mourir, pensai-je, je dois rester en vie !  Je me battrais s'il le faut.


      J'étais tellement plongée dans mes pensées que je n'avais pas remarqué que nous étions déjà arrivés au jardin suspendu. Nous rencontrâmes certains joueurs ainsi que des animaux errants derrière les buissons. Nous nous dirigeâmes vers l'immense arbre que nous avions repéré plutôt. Alors qu'il s’installait sur le sol, Sasurot me fit tomber et me prit dans ses bras. Au bout d'un long silence, je soupirai et demandai :
      - Qu'allons nous faire maintenant ? Il faudrait peut-être aller quelque part où il y a d'autres joueurs et voir avec eux ce qu'ils pensent  qui vient de se produire, non ?
      - Oui, dit-il dubitatif, c'est ce que l'on a de mieux à faire pour le moment. J'ai remarqué qu'il y avait une sorte d'avenue marchande pas très loin, on devrait y aller.
      - D'accord, je te suis chéri.
      Nous nous relevâmes, et nous commençâmes à avancer en direction de notre destination. Le jeu avait vraiment commencé maintenant, et il était trop tard pour faire machine arrière.