Hamtaro. J'aimais bien petite.

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'Rencontre Aléatoire' :

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'Rencontre Aléatoire' :

Ragnar n'avait aucune idée de comment il avait atterri ici.

Curieux par nature, il n'avait fait qu'explorer les limites de sa propre nation... Et voilà qu'il se retrouvait au milieu de champs verdoyants comme Javikhölm n'en avait jamais vu. Le changement de climat était trop brutal pour ne pas éveiller ses soupçons. Même si sa terre natale avait ses périodes clémentes, ce n'était pas au point de permettre de telles variations. De plus, il ne reconnaissait rien dans les environs, et ce n'était pas faute d'avoir poussé loin son enquête. L'endroit n'avait définitivement plus rien à voir avec celui d'où il venait. Et s'il lui faudrait tôt ou tard penser au moyen d'y rentrer, il était pour l'heure plus intéressé par une petite visite. Néanmoins, on ne pouvait pas dire qu'il y allait avec nonchalance.

S'il ne l'appréhendait point, la nature atypique de ce paysage l'obligeait à avancer avec prudence. Il ne savait pas où il était, encore moins ce qui y vivait, et le danger pouvait être partout. Ce qui, à vrai dire, l'émoustillait plutôt qu'autre chose. Il n'avait qu'une hâte, voir quel genre de danger lui réservaient ces contrées pour lui faire la peau sans autre forme de procès. Ça lui ferait un souvenir à ramener de ce petit moment d'égarement quand il rentrerait au pays... Pourvu qu'il en retrouve le chemin. Malin à défaut d'être prudent, Ragnar s'établit quelque part dans les parties les plus hautes de ces vastes cultures. Avachi entre les pousses, il guettait un signe de vie – le dernier que ce qui se présenterait à lui aurait jamais.

Qu'un viking de près de deux mètres puisse s'y camoufler sans mal témoignait de la densité de ces plantations. En tant que fermier d'origine, Ragnar ne pouvait qu'en être admiratif : il aurait aimé avoir à cultiver plus souvent des terrains aussi luxuriants. Où qu'il se soit perdu, il lui faudrait songer à y revenir pour profiter de ce sol favorable. Mais avant cela, il fallait d'abord le purifier de toute la vermine qui pouvait l'infester... Et nul doute qu'il y en avait. Il y en a toujours. Et compte tenu des bestioles qu'on croisait dans le coin, ceux-ci risquaient d'être plus massif qu'à son habitude. Patiemment, le nordique fourbit sa lame, attendant le moment où il pourrait s'en servir. Malgré le nombre de crânes fendus ces derniers jours, elle n'avait rien perdu de son éclat, au point que c'en était presque... Surnaturel.

Il n'eût toutefois pas le temps d'approfondir la question. Des bruits de lutte parvinrent à ses oreilles tandis qu'il s'apprêtait à rengainer. C'était le signe qu'il attendait. Sillonnant entre les fourrés, il se rapprocha de sa source. Les déplacements n'étaient guère facilités par ce type de surface, mais Ragnar était rompu à l'exercice. Ce n'étaient pas non plus les rocheuses qu'il lui avait été donné de devoir escalader. Toujours incliné pour ne rien laisser paraître de sa haute stature, il se faufila entre les épis, prenant garde à n'en piétiner aucun. Il n'avait aucune idée de ce qu'étaient ces végétaux, mais tout « sauvage » qu'il soit aux yeux de certains, il éviterait de les détruire s'il pouvait éviter. Enfin, la silhouette massive de l'animal fut en vue ; il se précipita, oubliant toute notion de discrétion... Et le vit s'effondrer sous ses yeux.

Stoppé dans son élan, l'homme du nord se figea net.

Plus que de la frustration, ce fut de l'hébétement qu'il ressentit à être ainsi privé de sa proie. Il ne fallut pas longtemps pour que ses yeux azurés abandonnent l'agressé au profit de l'agresseur. Lequel se  trouva être autrement moins... Viril que ce à quoi il aurait pu s'attendre. Loin de s'en formaliser, le scandinave s'en amusa plutôt qu'autre chose. D'aucuns se seraient sentis offensés à l'idée qu'une femme puisse prendre les armes, s'en servir aussi bien si pas mieux qu'un homme, mais pas lui. C'était après tout monnaie courante dans son patrimoine.Ragnar se redressa, détendant sa posture d'attaque pour en adopter une plus nonchalante. Néanmoins, c'eût été une erreur de le croire vulnérable.

Ce n'est pas tous les jours qu'on tombe sur un tel spectacle, claironna-t-il sans rien cacher de son accent, remettant son arme à la ceinture. Ce faisant, il commença à lui tourner autour pour l'examiner sous toutes les coutures. Qui es-tu, femme, pour agiter l'épée aussi bien qu'un homme ? Tu n'as pourtant pas l'air d'une skjaldmö.