Le village est un village de paysans traditionnel. Des maisons de bois ou on peut cinq générations d'une famille, des pilotis pour éviter les montées des eaux de la saison des pluies, des barques en piteux états, des filets pendants partout en attendant leur ravaudage.

Ce qui est bizarre c'est que le coin est désert. Vraiment désert. Méme quand des gens abandonnent un village il ne reste pas vide, y'a toujours deux trois bestiaux qu'on oublie, poules, chien errants, chats en vadrouille... Et des animaux sauvages qui envahissent rapidement les lieux en cherchant à bouffer.

Alors que la rien. Pas un mouvement.

Et pourtant, il y a des bruits. Des crissements signalant des déplacements discrets, des cliquètements...

Et puis il y a ces trucs qui commencent a pendre des maisons et qui ne sont pas des filets...

Des toiles.

Ouais, Pei Pei a vu juste, le coin grouille d'araignées.

Je marche jusqu'au portique qui protège le village des influences malignes des mauvais esprits et m'empare du pilon avant d'assener au gong qui y est pendu un coup puissant qui va résonner dans tout le village. Puis je sone encore.

Venez les bestioles. Mon sabre attend.

Main sur le sabre, je guette les maisons les plus proches. Et me retrouve pris au dépourvu quand une araignée surgit non pas de la premiére construction, mais de sous la plate forme sur laquelle je me trouve. Claquant des mandibules elle vient immédiatement me griffer la jambe d'un coup de pattes.

Je me décale d'un pas, et dans le même mouvement parfaitement exécuté, je dégaine et je frappe. Ma lame jaillit du fourreau en un éclair, accrochant le soleil dans un flash bref avant de s'abattre sur la tête du monstre, lui tranchant une mandibule et lui ôtant plusieurs yeux.

D'un bond je recule, empoignant mon sabre à deux mains pour le lever au ciel et l'abattre verticalement sur le monstre qui avance vers moi pour le trancher en deux. Mais la bête se décale d'un saut et je loupe le corps pour ne lui trancher que quelques pattes pendant qu'elle me mord le mollet.

Faisant volter mon sabre dans mes mains je lui fais décrire un arc de cercle devant moi, imitant le mouvement des ailes d'un moulin je frappe l'araignée au milieu de son abdomen et l'ouvre en deux dans le sens de la largeur. La faisant disparaitre avant qu'elle n'attaque à nouveau.

Mais d'autres arrivent.

Combat:

L'araignée qui m'attaque ensuite est trop visible pour me surprendre, surgit d'une maison par la porte elle fonce sur moi en sifflant, grognant, et en faisant claquer ses mandibules comme si elle goutai déjà de la chair et des os.

D'un grand balayage du plate de la lame je viens la frapper sur le coté alors qu'elle bondit pour m'attaquer. Mon coup la heurte de plein fouet en plein vol, et l'envoie rouler un peu plus loin sur un flanc, plusieurs pattes brisés sous le choc.

Et alors qu'elle tente péniblement de se relever, je ne lui en laisse pas le temps. Bondissant sur la bête blessée et au sol je lui assène un coup si puissant qu'il fait trembler le sol assez fort pour que le gong aille heurter les madriers du portique, lançant une fois de plus son tintement à travers le village.

Carapace enfoncée par la force du coup, l'araignée tente d'allonger une patte pour me saisir, et probablement m'attirer à portée, mais un petit pas d'esquive me mets hors de portée de ses membres. Me laissant tout loisir d'abuser de l'allonge supérieure que me procure mon arme.

Je me décale d'un pas sur le coté, vise la jointure du corps et de la tête, et je frappe. Un coup vertical, simple, puissant, précis, sur un adversaire déjà si diminué qu'il ne fait pas un geste esquive jusqu'a ce que ma lame sépare nettement sa tête du reste de son corps.

Combat:

Alors que je m'attendais à un véritable déferlement de créatures, les araignées n'arrivent qu'au compte goutte. Si ça continue il va falloir aller les débusquer dans les maisons. Un environnement nettement moins pratique que l'espace dégagé ou je me trouve...

Enfin. En attendant une autre surgi pour voir ce qui fait tout ce boucan et liquide ses copines. Pas de temps à perdre avec un monstre solitaire, j'active l'overdrive.

Et au moment ou l'araignée entre à ma portée, je me décale pour porter un coup puissant. Mon sabre décrit une courbe foudroyante sabrant le flanc de l'araignée, lui tranchant trois pattes avant de s'enfoncer dans son abdomen pour y ouvrir une large entaille dégoulinante de sang...

Couinant de douleur la bête me fonce dessus, mais les pattes qui lui manquent la gênent, et elle ne peut s’empêcher de tenter de protéger la zone déjà blessée en la maintenant à l'écart.. j'esquive ses attaques maladroites, faisant siffler ma lame devant elle au moment ou elle prend son élan, l’empêchant de sauter pour frapper, et la faisant reculer pas à pas.

Et sur une parade ou je la fais reculer de quelques pas, je frappe. Mon épée se dresse au dessus de ma tête, tenue a bout de bras, avant de s'abattre droit sur le monstre. Je me déplace vers l'avant pour accompagner le mouvement. Et tout mon corps participant à la force du coup je tranche littéralement la bête en deux de la tête à la queue avant que l'impact dégagé par ma frappe ne la mette en pièces...

Combat:

Une nouvelle araignée s'extraie d'une maison en cliquetant. Et cette fois je ne lui laisse pas l'initiative. Bondissant sur elle depuis la rue je la frappe d'un coup de taille circulaire qui lui tranche net ce qui lui tient lieu de mâchoire, la privant d'un seul coup de son arme principale.

Puis, laissant ma lame prendre de la hauteur je la bloque d'un mouvement de poignet avant de la ramener sur le crane du monstre, le cueillant d'un coup de biais en plein sur les yeux qui l’assomme sur le compte et le fait s'effondre au sol, maculant le bois de sang, en agitant frénétiquement des pattes qu'il ne contrôle plus.

Pauvre et stupide bête qui a cru pouvoir affronter un samourai...

Je me remets en garde face à la bête qui reprend lentement conscience. La pointe de ma lame vient s’arrêter a quelques centimètres de ses yeux voilés par les coups.

Et d'un geste rapide, je lève mon sabre à la verticale et l'abat. Achevant le monstre d'un seul coup fatal qui lui ouvre le crane en deux avec la précision d'un scalpel de chirurgien.

Combat:

Un bruit derriére moi. Le cliquettement caractéristique des mandibules. le grattement discret des pattes. Mais on échappe pas aux sens aiguisés d'un samourai !

La ! Sous une des barques tirées sur le rivage et retournée, je viens de voir une patte griffue s'agiter. Les araignées se cachent ! ça y est, maintenant elles connaissent la peur !

Poussant un rugissement de triomphe, je saute sur la barque en brandissant mon sabre, et je frappe sans même viser, droit sur la coque de bois du bateau de pèche. La lame frappe la barque et la pulvérise, réduisant la coque en copeaux et emplissant l'espace intérieur ou se cache l'araignée d'une multitudes d'éclats de bois tranchants qui la criblent de toutes parts.

La barque détruite révèle le monstre qui s'y terrait et qui pour l'heure à bien mauvaise mine. Dans tout son corps se sont plantés de longues esquilles de bois projetés par ma frappe, et l'araignée saigne deja de toute part...

Sans possibilités de fuir, coincés entre les parois encore intact de la barque, elle ne peux que cliqueter d'un air de défi pendant que je lève mon sabre au dessus d'elle. Avant de la ramener sèchement d'une frappe rapide qui la décapite net.

Combat:

Bonjour, Ninja.

Ichizaemon sursauta. Ou plutôt, aurait sursauté s'il n'avait pas été un shinobi, ces combattants impénétrables.

Bonjour, pêcheur. La pêche se passe bien ?
Il est cocasse que tu me poses cette question, Ichizaemon. Tu n'es pas avec ton ami le samouraï ?
Non, j'ai eu un souci personnel à régler, ce matin.
Je vois.
Voilà.
Oui.
Bon.
...
Et sinon ? Une mission, peut-être ?
Et bien justement. Plus qu'une mission, quelque chose me tracasse.
Ah-ha.
J'ai envoyé le Bushi au village de Sho Ma, qui a été envahi par des araignées.
Tu souhaites que j'aille l'aider ?
Il est fort probable que la reine des veuves des bourbiers soit également présente.
La reine ? Des araignées ?
C'est cela. Une araignée immense, colossale, gigantesque. Et j'ai peur que le samouraï ne s'attaque, ce faisant, à plus forte partie que lui. Sans vouloir mettre en doute ses capacités martiales.
Non, bien sûr que non.
Et si un valeureux ninja pouvait donc se rendre sur place pour s'assurer de la situation, mon coeur serait plus tranquille.
Ah-ha.
...
...
Puis-je compter sur toi, brave Shinobi ?
Bien sûr, pêcheur, bien sûr. Si de récompense je n'ai pas vu la moindre piécette, les gains en terme de composants et autres talents de combat est indéniable... Je vais une fois de plus te faire confiance et accomplir cette mission.
Tu m'en vois ravi, Ichizaemon.

Le ninja soupira. Il avait tenté d'extorquer de l'argent à Pei Pei le Poisson à plusieurs reprises, que ce soit en en parlant directement, ou en ignorant le PNJ, mais systématiquement, celui-ci se glissait entre les gouttes d'eau et semblait le convaincre de partir risquer sa vie pour rien.

Tout cela devrait bien payer un jour, tout de même.

En attendant, comme il l'avait dit lui-même, les gains autres n'étaient pas si mal.

Remontant son écharpe sur le bas de son visage pour cacher un baillement -panne d'oreiller ce matin, insomnie cette nuit- il partir en direction du village de pêcheurs en adressant un dernier signe de main à Pei Pei.

Ichizaemon arrivait à peine au village pouilleux de Sho Ma, constitué de taudis en merde séchée empilée un étron sur l'autre, que le sol se mit à trembler. La moitié des cabanes tombèrent tout bonnement par terre, et l'autre moitié finit par pencher tellement qu'on pouvait aussi bien tout raser de suite.

Enfin, selon Ichizaemon, on pourrait tout raser de toute façon, tellement c'était laid. Mais telle était la vie des paysans-pêcheurs, dont Pei Pei ne faisait pas partie, et dont certains ninjas étaient issus.

Le shinobi découvrit rapidement la cause des tremblements de boue et de vase. Ce n'était pas Main du Diable qui serait subitement devenu puissant et qui spammait son Earthquake comme le sale samouraï qu'il était. Non, c'était plutôt une araignée géante, à l'air hargneuse, comme il se devait.

Et, juste en face d'elle, il vit Main du Diable, minuscule en comparaison, du sang vert plein son nodachi de samouraï, en train de se préparer au combat.

Nul doute qu'il aurait besoin d'aide. Pei Pei avait eu le nez creux, ce coup-ci. Et l'expérience acquise leur servirait certainement.

Sans plus tarder, Ichizaemon activa son Overdrive, goûtant la sensation du monde se distordant légèrement autour de lui tandis que son écharpe voletait furieusement autour de lui.

Puis, l'instant suivant, il ne restait que quelques gouttes de vase chutant à l'endroit où il s'était trouvé la seconde précédente.

En réapparaissant pour une fraction d'instant au niveau de la queue de l'araignée, Ichizaemon avait inversé sa prise sur ses dagues et taillada, à l'aide de Maim, l'orifice qui servait à la créature à tisser et lancer les fils de soie de sa toile.

Mais il était déjà trop tard : le temps qu'il se rapproche, la zone avait été recouverte de toile collante qui l'empêchait de se mouvoir convenablement.

Après quoi il bondit sur le dos de la bête et planta profondément ses lames, jusqu'à la garde, dans l'abdomen rond et poilu. Au vu de la taille du mob, cela dit, l'utilité devait être toute relative. A défaut de pouvoir toucher les entrailles ou les organes de l'araignée...

Ressortant ses armes, le ninja courut pour se rapprocher de la tête, jusqu'à la jonction entre celle-ci et le ventre. Brandissant haut ses dagues, il les planta de toutes ses forces pour toucher les réseaux nerveux du monstre, qui eut un frisson.

A cause de lui ? Il ne savait pas, il ne voyait plus le samouraï.

Voyant que le tremblement s'aggravait, il sauta sur la patte la plus proche, profondément enfoncée dans la bouillasse du village, et rebondit pour retourner sur la tête de l'araignée.

Enfin un monstre à ma hauteur.

Ou peut être que d'un point de vue hauteur, celui la est un peu trop gros...

Mais non. Tant que j'ai mon sabre, il n'est rien de trop gros pour moi.

Levant haut mon arme je me prépare à asséner mon coup le plus violent à ce qui doit être la mère de toutes les araignées du coin. Le sol va trembler, et je connais une bête qui va le sentir passer.
Ma lame se dresse vers le soleil, accrochant les rayons du soleil et donnant l'impression que ma lame devient incandescente, puis je...

Le ninja !

Ichi !

Mais pourquoi ?!

Réprimant un cri de rage a moitié causé par le dépit de me voir voler cette victoire en solitaire et par le fait de ne pas pouvoir utiliser une fois de plus ma légendaire frappe qui fend le sol, je change d'attaque. Et courant sus à la bête je la frappe en pleine tête, juste entre les mandibules.

La haut le ninja joue au torero, grand bien lui fasse. Moi c'est les yeux dans les yeux que j'affronte mes ennemis. Ichi tombe sur le cou de la bête et tente de lui tranche la tête, les yeux du monstre pivotent et j'en profite immédiatement pour me glisser tout prés de le tête et lui enfoncer mon sabre sur le coté du crane, sous les yeux. Une attaque qui devrait l'incapaciter un peu en touchant ses organes sensitifs, du moins je l’espère.

Et quand le ninja se replie et que la tête revient vers moi je roule sur le coté du monstre, ne me redressant qu'au niveau de la patte la plus proche pour lui asséner un vigoureux coup de taille destinée à la trancher net, aussi fort que je le peux.

Après être tombé au sol et avoir vu son Overdrive supprimer par un élément inconnu, Ichizaemon, voyant qu'il était totalement ignoré par la créature, décida de profiter de la diversion fournie par le samouraï pour y aller à fond. Et même s'il avait l'impression que Maim n'avait pas fait grand-chose...

Non, la créature était prise ailleurs.

Le ninja se faufila agilent entre les pattes de l'araignée géante, évitant les poils, peut-être urtiquants, qui faisaient comme des barbelés. Peut-être était-ce la raison de la perte de l'Overdrive ? Non, non, il n'avait pas été touché sur sa peau, donc ça ne pouvait...

La nouvelle reine, auto-proclamée, du village de Sho Ma s'agita au-dessus de lui. Tenant fermement ses armes, il les enfonça le plus profondément possible dans le ventre mou de la créature hypertrophiée. Quand il jugea qu'elles étaient suffisamment introduites, il pencha de toutes ses forces et de tout son poids sur le côté pour les retirer en ripant totalement le cuir de la bête.

Puis il s'échappa de sa position, trop risquée pour être tenue bien longtemps.

Apercevant une patte, fine, immobile, il décida de s'en servir comme appui. La créature avait salement réagi quand il était monté sur son dos, ce qui laissait entendre qu'elle ne se sentait pas en confiance, incapable peut-être de toucher là-haut.

Autrement dit, la meilleure position à tenir.

Le shinobi sauta donc sur le membre de l'araignée et, à mi-hauteur, planta ses dagues dans la carapace chitineuse mais fine de l'insectoïde. Et il utilisa ça pour se hisser plus haut, laissant à chaque fois une volée de sang vert sous lui, qui dégoulinait le long de la patte.

Malheureusement, il glissa et retomba souplement au sol, dans la toile et la boue. De rage mêlée à l'adrénaline et au stress, il taillada de deux lignes parallèles horizontales puis verticales le flanc du monstre, y laissant des lignes qui se remplirent vite du sang vert.

Le monstre réagit plus vite que ce que je pensais, la patte que j'attaque se lève avec la vivacité d'un serpent et mon arme ne tranche que le vide. Et alors que je me jette de coté pour éviter la riposte qui ne va pas manquer de suivre, je suis encore trop lent, et une griffe de la taille de ma main vient me déchirer la jambe.

Je me relève juste a temps pour voir arriver la patte suivante que j’esquive d'un nouveau saut de coté. Essayant de me rapprocher d'Ichi au cas ou il reviendrait au sol...

Le monstre frappe encore, mais cette fois je suis prêt. Et je ne bouge pas, armant mon sabre derrière moi pour lui décocher mon attaque la plus rapide je reste stoïque. Et alors que la griffe va me toucher, je m'efface. Pivotant juste assez pour que la griffe se plante dans le sol juste a l'endroit ou je me tenais un instant plus tôt. L'endroit ou maintenant c'est moi qui frappe.

Appliquant ainsi l'un des préceptes de la voie Tsubamegaeshi, se défendre en attaquant. Et alors que mon esquive m'a permis d'éviter le coup, elle m'offre aussi la vitesse nécessaire à ma frappe. Et une nouvelle fois je délivre un coup de taille fulgurant qui vise l'une des articulations de la bête, point faible de la patte que cette fois j’espère bien séparer du corps.

La bête s'agitait, la bête s'énervait, et le son de ses pattes cliquetant sur sa toile qui commençait déjà à durcir avait le don de presque mettre mal à l'aise Ichizaemon.

Presque. Les ninjas ne sont pas mal à l'aise, c'est les autres qui le sont en sa présence.

Mais la reine n'en pouvait plus de s'acharner sur Main du Diable, et le pauvre samouraï semblait presque mal en point. Sa barre de vie se rapprochait en effet dangereusement du rien, et la fuite commençait à être une option à considérer très sérieusement.

Ichizaemon n'avait pas énormément de temps à accorder à ces considérations. Il porta son attention, plutôt vers le côté des pattes impaires, à savoir le côté où Main du Diable avait déjà tranché dans le vif. Peut-être qu'en attaquant suffisamment d'autres pattes, la créature serait déséquilibrée et donc, fatalement, moins agile ?

En tout cas, la gueule de la bête n'était pas une option réaliste pour le moment : les mandibules claquaient bien trop vite et paraissaient affûtées comme des rasoirs.

D'un rapide pas de côté, Ichizaemon se mit en position, proche de la patte la plus proche, et y planta ses deux dagues le plus profondément possible. Peut-être assez pour trancher ou au moins engourdir le membre, même s'il n'avait pu utiliser Maim, toujours en Cooldown.

Suite à quoi, voyant que le monstre continuait de s'acharner sur le samouraï de plus en plus amoché, il se rapprocha de la tête de la bête en laissant deux taillades jumelles sur son flanc hérissé de poils durs et longs.

Son dernier assaut concerna les petites pattes situées le plus à l'avant de la créature, et dont il te servait par intermittences pour appuyer sa tête ou, plus probablement, pour guider la nourriture vers sa gueule. Ses deux lames visèrent l'un des membres, tentant de s'y planter sauvagement.

Puis, d'une pirouette en arrière, il se retrouva à nouveau face à la bête, qui ciblait Main du Diable.

La bête est rapide, la bête est forte. Et surtout elle ne s'acharne que sur moi en ignorant totalement le ninja. Elle ne l'a pas vu ?

Il s'est payé camouflage sans me le dire ?

Les animaux n'attaquent pas les ninjas ?

Ou alors c'est parce que j'ai du sang des bestiole sur le mains? Bizarre...

En attendant, je joue ma vie...

Esquive, une patte manque me faucher et de me couper en deux mais je me laisse tomber juste a temps pour voir l'énorme appendice me filer au dessus de la tête.

Esquive, je me relève d'un bond juste à temps pour voir une autre patte me foncer dessus avec la puissance d'une baliste et je ne dois qu'a mes réflexes de samouraï surentraînés de réussir à virevolter a temps, esquivant la pointe comme le torero esquive le taureau de concours venu l'embrocher.

Esquive, la bête mouline des pattes et celles ci viennent s'abattre sur moi comme les lames d'une gigantesque guillotine. Coincé comme le hamster devant la moissonneuse batteuse je recule, bondissant en arrière tout en exécutant une roulade impeccable qui m’emmène derrière le ninja, lui laissant son tour face à la bête.

Bonne chance Ichi...

Je percute de plein fouet la maison la plus proche et roule à l'intérieur en pestant. Mauvaise estimation des distances et du milieu, une erreur qui peut rapidement être fatale. D'un bond je me relève et me rue a l'extérieur avant que la bête ne me coince dans un environnement trop exiguë pour que je puisse esquiver.

Et surgissant à l'extérieur je tombe sur une araignée géante au sol en train d'agiter spasmodiquement ses pattes pendant que le ninja est déjà en train de nettoyer ses lames en attendant qu'elle disparaisse.

Et elle disparaît.

Je suis sur que j'aurais pu la tuer sans ton aide.

Mais merci d’être venu.

C'était Pei Pei je suppose ?

Ce pécheur est décidément très fort. A croire qu'il sait toujours exactement ou nous trouver dés qu'il a besoin de nous envoyer crapahuter n'importe ou en rendant service aux gens.

Bon, pour les locaux ça doit suffire non ? Avec la grosse bête morte les petites devraient pas rester dans le coin bien longtemps. Surtout quand les locaux viendront les chasser au harpon.

On rentre ? J'offre le saké.