La ! Regardez ! Vous aviez vu juste !

J'aime lire l'adoration et le respect dans les yeux d'un pnj. Même quand le pnj n'est qu'un éclaireur de l'armée de Manchukuo que j'ai emmené pour me guider du coté des territoires Nezumis.

Et quelque part c'est mérité, car effectivement, même si je ne fais que suivre les indications de Pei Pei, j'ai vu juste.

Partant de manchukuo dans les barques à fond plat qui sont le meilleur moyen de déplacement sur la boue parfois épaisse des marais, nous nous sommes écartés de la ville vers l'Ouest, allant aussi loin de Manchukuo que le marais nous le permettait tout en nous rapprochant de la forêt. Effectuant ainsi le trajet le plus probable pour des sangsues répugnant à se déplacer à découvert.

Et nous sommes tombés sur le village.

Pas vraiment un village en fait. Plutôt un camp, ou un élevage. Les quelques huttes n'abritent visiblement qu'une poignée de nezumis, et l'essentiel de l'espace est consacré a de nombreux enclos de tailles variables. Des enclos construits tout autour d'un estuaire marécageux, probablement le lit paresseux d’une rivière venant alimenter le marais depuis la forêt.

Et même a la distance ou nous nous trouvons il est facile de voir ce qui s'agite dans les enclos.

Des sangsues. Des dizaines de sangsues monstrueuses...

Il y a un entrepôt un peu plus loin, et un enclos avec du bétail.
Surement un abattoir pour nourrir les sangsues. Rapprochons nous.

Le camp à l'air désert. Pas un dresseur en vue...
Tu es sur ?
Absolument. Ils doivent être en train d'en capturer d'autres, et ils les ont déjà nourris.
Bon. Alors nous allons les attendre pour les confronter. Et en attendant, je vais m'occuper des sangsues.
Vous en occuper ?
A mon signal tu ouvriras les enclos. Si elles viennent de manger ce sera encore plus simple de les surprendre et de les attaquer. Un animal qui digère met toujours du temps à réagir.
Mais il y en a prés d'une dizaine par enclos !
Ce n'est pas un probléme. Tu as déjà entendu parler de la Frappe qui fend la terre ?
Euh.. non...
Alors obéis, et observe !


L'un suivant l'autre nous nous glissons du coté des enclos. Immédiatement pris à la gorge par l'odeur infecte des sangsues, une odeur de vase, de chair faisandée et de charogne. Nous pouvons les entendre qui grouillent, juste derriére la palissade de bois de l'enclos. Qui glissent lentement dans la boue, s'agitent mollement, digèrent.

Ouvre la porte !

L'éclaireur actionne le contrepoids qui libère l'entrée de l'enclos. A l'intérieur une demi douzaine de sangsues se tournent vers moi, et je me jette au milieu d'elles. Ma lame se lève et s'abat, se plantant profondément dans la terre qui se craquelle soudain, comme si un séisme venait de secouer l'endroit, puis qui se soulève et explose. C'est comme si une bombe dont je serais l'épicentre venait d'exploser. Ravageant l'enclos et toute ses créatures hormis moi d'une onde de choc dévastatrice et mortelle.

Les sangsues crient de douleurs et meurent. Je sors.

Combat:

Je n'avais jamais vu une technique aussi impressionnante !
La Frappe qui fend le sol est la plus dévastatrice des attaques. Aucun groupe ne peut y résister, et aucun homme ou monstre ne peut l'éviter.
Je suis honoré d'avoir pu assister à une telle démonstration.
Tu peux, rare sont ceux qui l'ont vu sans en mourir.
Je saurais m'en souvenir samourai merci.
Allons à l'enclos suivant maintenant. Il faut en détruire le plus possible avant le retour des nezumis.
J'entends et j'obtempére !

Nous changeons d'enclos. Mais cette fois les sangsues ne somnolent plus, fatiguées par une digestion en cours. Non, celles ci ont entendues les cris, la secousse, et même leur cerveau reptilien doit confusément se douter de quelque chose.

Ouvre !

La porte se lève, hissé par l'action du contrepoids à l’arrière de l'enclos, et cette fois je n'ai pas à bondir à la rencontre des monstres reptiliens, car tous se jettent sur moi.

Abattant soudainement mon arme vers le sol, je plante lourdement ma lame dans la terre, générant un puissant tremblement tout autour de ma position. Le sol se fissure, se craquelle pendant que toute la terre remue comme une peau de tambour agitée par des baguettes. Et en quelques secondes, tel un dieu vengeur, je me suis débarrassé de dix créatures supplémentaires.

Combat:

Toujours rien ?
Rien en vue seigneur. Nous avons le temps. Je n'aurais jamais espéré que nous pouvions tuer ses monstres aussi vite.
Mais la technique est bruyante, et les nezumis sont sensibles aux secousses qu'elles génèrent. Ouvrez l’œil. Ils pourraient revenir très vite. Et si c'est le cas, je tiens à ce qu'ils ne nous prennent pas par surprise.
Je reste vigilant !
Bien, et maintenant ouvre !

Une nouvelle fois la porte de bois se lève devant moi, me laissant face à une horde de bouches avides de sang et pleine de dents acérées, une marée de sangsues pressées contre la porte dans un grouillement de corps visqueux, serpentiformes et gluants, tel un gigantesque monstre à tentacule prêt à me happer pour tenter de me déchiqueter.

Trop proche !

La porte est bloquée à mi course par un monstre coincée dans le mécanisme, et les autres se ruent immédiatement sur moi, déferlant par en masse par l'ouverture étroite. D'un bond je saute en arrière tout en armant mon coup, levant mon sabre au dessus de ma tête afin d'avoir assez de puissance pour fendre le sol.

Faisant pivoter mon nodachi devant moi, je le plante profondément dans le sol. Une partie de l'aire de combat se met alors à vibrer, se fissurer, c'est comme si quelque géant des profondeurs remontait soudain des entrailles de la terre pour en pulvériser la surface d'un titanesque coup de poing. Et l'instant suivant, toute la zone m'entourant vole en éclats dans une énorme explosion qui soulève un épais nuage de poussières.

Et me laisse une nouvel fois seul debout au milieu d'un champ de cadavres reptilien.

Et de trois !

Combat:

L'enclos ! Il va céder !
Écarte toi !

Fragilisé par la série de secousses qui ont ébranlée et fait trembler la terre meuble de la zone, l'enclos le plus proche est sur le point de céder sous la poussée des monstres en proie à la panique la plus totale.

Visiblement les créatures sont plutôt sensibles aux mouvements terrestres et doivent se croire en pleine zone de tremblements de terre. Ce qui explique surement pourquoi elles mettent soudain tant d'énergie à s'échapper.

Se déplaçant comme une seule bête, ou peut étre menée par un chef de meute ou une sangsue alphas, les monstres tournent en rond à toute vitesse dans leur enclos avant de se jeter de toutes leurs forces sur un des flancs.

Et a chaque nouveau tour, un nouvel impact vient fragiliser un peu plus la structure construite par les nezumis. Les bois craquent, les poteaux de la palissade s'inclinent, tournent, les cordes qui les maintiennent serrés lâchent les unes après les autres, le jeu s'agrandit dans les trous ou son fichés les parois.

Et alors que je crie à l'éclaireur de s'écarter, une ruée de plus fait effondrer tout un pan de l'enclos, me laissant faire face à une déferlante de gueules ouvertes qui fonce sur toi telle une monstrueuse marée de crocs.

EARTHQUAKE !

Je bondis à la rencontre des monstres, immédiatement happés par la vague je ne me détourne malgré tout pas de ma frappe un seul instant, et fendant l'air et la chair mon sabre va percuter le sol comme une météorite en fin de chute. La terre et les monstres se soulèvent sous l'impact du poing de géant qui vient de frapper la table de toutes ses forces. Et sous mon coup le sol et les monstres volent en éclats. Tous déchiquetés par l'onde de choc de la lus puissante de mes techniques.

Combat:

Les voila !
Viens m'aider ! Je suis coincé !

Coincé ! Avec ma dernière attaque j'ai fini de faire effondrer l'enclos derriére moi, déjà fragilisé par le moment ou j'ai vaporisé sa porte, et alors que je me reculais pour tuer les sangsues libérés, les poteaux de bois formant la paroi me sont tombés dessus.

Et me voila à plat ventre sur le sol, le visage et les mains couverts de boues, presque assommé par le choc et les jambes coincés par le poids de la cloison, incapable de me sortir de la sans que le moindre mouvement m'arrache un gémissement de douleur.

Vite !
Je suis la ! Que dois je faire ? Je n'arriverais jamais à soulever ça !
Prends un des poteaux brisés, met le a coté, et utilise en un autre pour faire levier la dessus.
Hai !
Si tu arrives a soulever même légèrement le bloc et à le maintenir, j'arriverais à me sortir de la. Dépêche toi !

Et pendant que l'éclaireur s'active je m'acharne à réprimer ma douleur, à la contenir, et je me prépare à agir dés que je serais libérés.

Combien de Nezumis tu as vu ?
Pas beaucoup, peut étre 5.
Bon, alors tout va bien pourvu que tu me sortes de la. Tu es prét ?
Hai !
Alors maintenant !

Le soldat pousse sur son levier et le poids sur mes jambes s’allège juste assez pour que je puisse saisir la terre à pleine main et me sortir en rampant de sous la paroi de l'enclos...

Libre. Libre de me relever en grimaçant pour affronter la nouvelle menace, le retour des nezumis.

De toute façon je n'ai pas le choix, j'ai bien trop mal aux jambes pour essayer de filer.

Les deux hommes rats se jettent sur moi, brandissant des épées courtes à lames dentelées, et m'assaillant sur le champ en poussant des couinements guerriers. Sous l'assaut je recule en leur hurlant un défi, assimilant leur famille de rats a de vulgaires rongeurs, une insulte qui me permet de constater qu'ils comprennent visiblement notre langue car ils repartent à l'assaut avec une fureur redoublée.

Plantant ma lame dans le sol je fais à nouveau exploser le sol, projetant atour de nous une pluie dense de terre et de bouts de bois mêlées. Mais les nezumis sont bien plus coriaces que les sangsues et si puissante soit'elle mon attaque ne suffit pas à les tuer.

Combattants rusés mes deux adversaires s'espacent pour m'attaquer sur deux fronts, et une grêle de coups s'abat sur moi, mettant mon armure à rude épreuve, et inévitablement des coups la traversent, et je me retrouve rapidement blessé, saignant d'une demi douzaine de blessures que j'arrive à peine à minimiser.

Profitant d'une occasion je me décale, les obligeant l'espace d'une seconde à se croiser, et me retrouvant ainsi face à un seul homme rat je frappe. Ma lame se dresse au dessus de ma tête a la vitesse d'une hirondelle quittant le nid, et s'abat tout aussi vite sur le nezumi en face de moi, lui fendant le crane pour le compte.

Désormais en duel les choses se simplifient. Le second nezumi me balafre le bras à deux reprises, et d'un revers de sabre je le frappe au visage, l'envoyant rouler dans la boue avant de courir a lui l'épée haute. Mais c'est sans compte l'agilité naturelle de ses animaux. Alors même que j’accours le nezumi se relève déjà, et ramassant la dague de son compagnon avec sa queue que je découvre préhensile il réussit à me percer la jambe et le flanc avant que d'un puissant coup de taille je ne réussisse a lui faire décoller la tête des épaules.

Combat:

Attention !

Déjà un autre homme rat arrive, et prévenu par l'éclaireur je me retourne juste à temps pour faire face à son assaut. Ou plutôt juste à temps pour recevoir le couteau de lancer qu'il me jette et qui vient se planter dans mon flanc juste avant qu'il ne me percute.

Le temps qu'il dégaine j'en profite, trop proche de lui pour utiliser mon sabre correctement je le frappe d'un coup pommeau brutal, le faisant lâcher prise et reculer. Et me donnant assez de champ pour agir.  

Ma lame se lève et s'abat, d'une frappe transversale aussi nette que puissante qui vient le taillader de l'épaule à la jambe et lui arrache un couinement de douleur et de peur mêlé. Puis il revient à l'assaut et nous nous mettons à échanger coup pour coup dans un ballet mortel.

Sa lame me balafre la joue et la mienne lui tranche le bras gauche d'une riposte fulgurante, se ruant sur moi il s'agrippe à moi et me mord la main, puis le bras avant que je ne repousse d'un coup d'un pied, reprenant la distance de combat optimale pour ma lame avant de lui offrir ma frappe la plus puissante. Et de le fendre en deux de la tête aux pieds, jusqu'a ce que ma lame frappe le sol et le pulvérise en y creusant un trou de pluieurs mètres de diamètres.


Les autres ont fui !
Parfait. Finissons de détruire les sangsues et rentrons. Ouvre les deux derniers enclos !

Combat:

Ouvre l'autre enclos, je m'occupe de celui la !

Et pendant que l'éclaireur se rue vers le dernier enclos je m'occupe de l'autre. D'un coup de sabre je fends la porte en deux avant de reculer d'un bond, prenant du champ pour préparer mon attaque a mon aise. Et laissant dans la porte de la cage une faille bien suffisante pour offrir aux sangsues l'opportunité de finir de la démolir et de se ruer en désordre à l'extérieur.

A peine canalisées par l'étroitesse de la porte le troupeau écumant et grouillant cherche immédiatement une cible, et se focalise immédiatement sur moi avant de me charger en bondissant.

Droit sur moi et leur anéantissement.

Fermement plantés sur mes appuis, j'affronte la charge du troupeau sans bouger d'un pouce, attendant le bon moment pour frapper, celui ou toutes les bêtes sorties de leur cage seront enfin à portée de mon attaque.

Puis comme la foudre, je frappe !

Ma lame plonge dans le sol, transperçant au passage le crane de la plus rapide des bestioles qui se rue vers mon pied, et la cloue net au sol, juste avant que l'onde de choc dégagée par la puissance inouïe de mon coup ne fasse trembler la terre, pulvérisant sol et monstre tout autour de moi.

Une frappe une nouvelle fois décisive qui me débarrasse séance tenante d'une dizaine de monstres supplémentaires. Tous ?

Non, presque tous...

Les autres arrivent !

Combat:

Viens vers moi ! COURS !

Libérés de l'autre enclos les dernières sangsues ont pris pour cible l'éclaireur qui court comme il peut pour ne pas se faire bouffer par les monstres. Comprenant que dans cette affaire il joue l’appât et moi le piège, il change immédiatement de sens pour foncer vers moi, talonné par la meute de monstre.

Heureusement que les éclaireurs sont des gens habitués à se faire courir après. Celui la est si lest qu'il réussit même à gagner quelques mètres sur les sangsues quand il me rejoint, me croise, et continue de courir pour se mettre à l'abri.

Laissant les sangsues se ruer bêtement sur le type qui reste la a les attendre plutôt que les fuir.

Moi.

Ma lame se lève verticalement au dessus de ma tête, accrochant les rayons du soleil et étincelant soudain d'un flash fugace avant de s'abattre sur le troupeau qui charge. Le sabre fend l'air, le sol tremble, la terre explose. Et les monstres meurent en gémissants, ravagés par la puissance de l'explosion causés par l'impact...


Autour de nous le calme revient. Le camp est détruit, les nezumis morts, leurs monstre aussi. Encore un plan d'assaut de Ronge Moelle qui s'effondre. J’espère qu'il va apprendre celle la rapidement. Et que les nezumis en fuite lui diront qui est l'auteur de cette attaque.

Qu'il commence à me hair avant de se mettre à me craindre !

Rentrons.

Combat: