Samarkhande, enfin. Le voyage aura été long et ennuyeux à mourir mais me voici enfin dans ce pays que l’on m’a chaudement recommandé. Et déjà au loin, je peux voir la ville s’étendre devant moi. Une ville magnifique, à constructions inspirées de l’Egypte et de la Perse.  

Mais alors que je m’apprête à franchir les portes, un garde m’interpelle.

« Hé là ! Toi ! D’où viens-tu ?
Euh… Amyrabad. Pourquoi ? Il y a un problème ? »

Il ne me répond pas et regarde plutôt un bout de papier qu’il tient dans sa main. Puis, l’air satisfait, il relève la tête et reprend un air solennel.

« Suis moi.
Euh… Mais ! »

Son regard me transperce, faisant taire mes protestations. Je ne sais vraiment pas ce qu’il se passe mais tout cela a réussi à me couper toute joie d’être arrivée à bon port. Merde, qu’est ce qu’il se passe au juste ?!
Sans rien dire de plus, je suis le garde à travers la ville, jusqu’à une zone d’habitation où les gens vaquent à leur occupations sans même se soucier du fait que les balais juste à côté d’eux bougent tout seul. Il en va de même pour les golems de pierre et autres objet de la vie de tous les jours. Ainsi, face à toute cette magie, malgré la mésaventure qu’il est entrain de m’arriver, mes yeux pétilles de bonheur face à tout ce spectacle de la vie de tous les jours de cet endroit. Je n’ai qu’une envie : m’y arrêter, regarder, toucher.
Mais alors que mon envie commence à influencer mes actions, le garde me remarque et me tire d’un coup par le bras pour me faire avancer, me faisant vite déchanter.

« C’est bon, j’avance, pas la peine d’être aussi brutal… »

Déçue, je le suis la tête basse, mais regardant toujours du coin de l’œil ce qu’il se passe autour de moi. Jusqu’à ce qu’il s’arrête lui brutalement de marcher, me surprenant et me forçant à lui rentrer dedans.

Il me dévisage de toute sa hauteur. Je souffle et rentre dans la maison qu’il m’indique. L’intérieur est sombre, les rideaux des fenêtres sont tirés. Une fois mes yeux habitué à la noirceur de ces lieux, le garde me pousse et m’indique une chaise près d’une table, au milieu d’une salle complètement vide.

Pas très rassuré, je m’approche de la chaise et m’y assoie. Ainsi installée, j’attends de savoir ce qui va m’arriver…

Soudain, la porte de la maison s’ouvre à nouveau et un homme entre. J’entends le garde lui signaler que je suis là, et alors que les pas se rapprochent de moi, un murmure s’échappe de la bouche de l’homme…

«  Parfait »

Je lève un sourcil, ne comprenant pas vraiment ce qu’il peut y avoir de si parfait, mais ne dit rien. Je n’ai clairement pas envie d’empirer ma condition.

« Tu es Izya, n’est ce pas. »

Je fronce les sourcils. Qu’est ce que c’est que cette question con ? Mon pseudo est marqué sur ma barre de point de vie, au dessus de ma tête. Les PNJs n’y ont pas accès ou quoi ? Hm.
C’est étrange.
Bon, je me contente juste de hocher positivement la tête.

« J’ai reçu un courrier d’un ami marchand qui m’a longuement parlé de toi. Selon lui, tu aurais un grand potentiel en ce qui concerne la magie et tu ne reculerai devant aucun danger pour pouvoir en apprendre davantage sur cet art ancestral…
Ha ! Mais t’es un pote du marchand ! Mais fallait le dire tout de suite ! Je suis donc là pour une quête, c’est ça ? Et moi qui commençait à sérieusement m’inquiéter… »

La tension qui était montée en moi disparait d’un coup. Une quête ! Une simple quête ! Bon sang, il aurait pu me faire un accueil moins mystérieux quand même ! Mais ça va alors, tout va bien.

« Une quête, oui, c’est bien ça. Vois-tu, je vais sous peu avoir besoin de quelqu’un comme toi. Enfin, si tu es bien la personne que l’on m’a décrit dans cette lettre.
Oui, oui, c’est bien moi qui ai ramené les plumes et la peau de tigre.
Hm. Bien sûr… Mais vois-tu, de simples mots ne sont pas suffisant pour la tâche que j’ai à te confier. Je dois être sûr que tu sois vraiment celle qui puisse m’aider.
Bon, bah du coup, si mes mots ne te plaise pas, que dois-je faire ?
Ah ! Et bien, vois-tu, je possède un entrepôt non loin d’ici et il se trouve que des créatures viennent d’en prendre possession. Si tu arrives à te débarrasser d’elles, alors ce sera une preuve suffisante de ta puissance. »

Une fenêtre vient de s’ouvrir devant moi, me demandant si j’acceptais la quête. Hm, c’est une suite de quête alors ? Très bien. La dernière fois, ça m’avait plutôt rapporté gros. Je ne peux qu’espérer qu’il en soit de même pour celle-ci.

« Très bien, montres moi où se trouve ton entrepôt et je le nettoierai de la vermine qui y loge. »

L’homme devant moi sourit alors que je clique sur le bouton accepter de la demande de quête.

« Tu le trouveras à deux rues d’ici, prêt de l’arbre aux fleurs bleues.
L’arbre aux fleurs bleues ? Hm… ça doit être joli, ça. Bon, très bien, je te retrouves ici une fois le travail terminé ?
Oui… Ce serait… Parfait. »

Hm… Il doit avoir un problème avec ce mot ce type. Bon, soit, ce n’est pas grave. Tant que j’ai ma quête et mon objectif, moi, ça me va.

Je me lève et sors de la maison sans même croiser le garde. Il a du partir alors que l’on discutait avec l’autre PNJ. Bref, suivant les indications de mon donneur de quête, j’avance de deux rues et arrive devant un magnifique arbre aux fleurs bleues qui flotte en cercle autour d’une place centrale. Décidément, cette ville est vraiment remplie de magie.
Je sens que ça va me plaire.

Un instant, je m’arrête devant l’entrepôt que je dois nettoyer. J’ai une drôle d’impression. Comme si un truc clochait…
En même temps, c’est une quête, alors je suppose que le type ne m’a pas appelée pour rien. J’espère juste que le marchand que j’ai croisé à Amyrabad ne s’est pas planté à mon sujet et qu’il n’a pas enjolivé mes compétences…
Je ne tiens vraiment pas à mourir maintenant, moi…
Bon. Quand faut y aller… Hein.

Je pose une main sur la porte, m’apprête à la poussée, mais au dernier moment je me ravise. Je préfère agir prudemment. Laissant la porte, je regarde sur les côtés du bâtiment. Pas de fenêtre à ma hauteur. Merde. Je n’ai aucun moyen de savoir à l’avance ce qui se cache à l’intérieur.
Bon. Je retourne devant la porte. Mais au lieu d’y coller ma main, j’y colle plutôt mon oreille.
J’entends des bruits. Des claquements. Comme des ongles tapant sur une surface creuse. Et un grincement, aussi.
Je décolle mon oreille, surprise par le bruit.
Bon. Je ne sais clairement pas ce qui m’attends entre ces murs, mais y’a un moment où il faut y aller. Alors, tentant fermement mon bâton dans mes mains, je me concentre sur la formule de mon Firestorm et ouvre la porte…


Je n’ai pas le temps de l’ouvrir totalement que déjà une sorte de sanglier à mâchoire de crocodile en lambeau me fonce dans les pattes et me plante une de ses défenses dans la jambe. Sans réfléchir, mon premier réflexe est d’incanter ma tempête de feu qui inonde toute la zone de lumière et révèle deux autres créatures similaires à celle qui m’a agressée. La porte est maintenant complètement ouverte par le choc du Charognard, car c’est ainsi que ces créatures s’appellent, sur ma jambe et de ma jambe sur la porte, laisse la possibilité aux deux autres monstres de venir m’agresser à leur tour ! L’un imite le premier en me fonçant dans la jambe, tandis que l’autre, plus inventif, trouve le moyen de sauter sur l’un de ces compagnons afin de ruer et de me mettre deux coups de pattes dans le ventre avant de repartir sur le sol. Me remettant à peine de l’attaque, je décharge mon bâton devenu lumineux suite à l’utilisation de mon sort de feu sur le premier charognard qui m’a agressé, celui là même qui à servit de tremplin à son partenaire. Et, suite à l’explosion du à mon Skill Overload, ce charognard disparait dans un nuage de pixels.
Mais il en reste encore deux à tuer ! Ou du moins, achever. Car au vu de la puissance de mes attaques, un coup suffit à les achevé après le déchainement de mon firestorm. Alors je jette un bref coup d’œil à mes points de vie qui sont encore assez haut et encaisse la seconde attaque du deuxième monstre qui me mâchonne la jambe à mort. J’incante ma boule de feu et lui tire dessus sans plus de façon ! Le faisant disparaitre en une pluie de pixel et illuminant dans le même coup mon bâton d’une douce lueur blanche.
Mais avant même que je puisse réagir, le troisième monstre, l’inventif, revient à l’assaut et me saute dessus en chargeant, me frappant de plein fouet dans le ventre. Et, au même moment, je le frappe de mon arme et lui fait subir le même sort qu’à ses deux partenaires : la désintégration pixélisée.

A terre, je regarde ma vie. Elle vient de chuter drastiquement en un tour. Mais j’ai tout de même réussi à les battre. Je reste ainsi au sol quelques secondes, le temps que ma vie remonte à son maximum puis me relève en direction des objets laissés par les monstres.

Récapitulatif des tours:

Je ramasse mes trois loot et hésite une seconde avant d’aller plus loin.
Ce combat était vraiment rude. Certes je l’ai réussi mais que de justesse. Et qui sait ce qui m’attend plus loin ? Peut être que finalement, le type avait raison ? Peut être ne suis-je juste pas la bonne personne pour ce boulot ?
Je devrais sans doute faire demi-tour. Abandonner. Trouver autre chose… Mais quoi ? Je suppose que ces monstres, j’aurai pu tomber dessus aussi bien dehors, dans les Ruines, qu’ici. Et si vraiment je veux devenir forte, alors il faut que je gagne en expérience.

Et pour gagner de l’expérience, il faut se battre. Et accomplir des quêtes.

Prise d’un nouvel élan de motivation, je ressers ma prise sur mon arme et pénètre finalement dans l’entrepôt. J’inspecte les lieux autours de moi, et, mis à pars des caisses empilées les unes sur les autres avec des inscriptions du style « fragile », ou encore « dangereux », ou bien des noms de destinations, il n’y a pas grand-chose d’intéressant. Ah, si, il y a bien entendu les dégâts qu’on causé les Charognard, mais ce n’est pas mon affaire.

Prudente, je tends l’oreille. Et ce que j’entends ne vient pas de mon étage. Mais d’au dessus. Et ces sons de ricanement ne me disent rien qui aille… Il est surement encore temps de faire demi-tour…

Non ! J’ai dit que je le ferai ! Alors je le fais, et puis c’est tout. Déterminée, je jette un dernier coup d’œil à mon étage pour m’assurer qu’il n’y a plus de squatteurs. Et cherche un moyen de monter à l’étage. C’est finalement sur un des côtés de l’entrepôt que je trouve un escalier.

Je le franchis, mon Firestorm prêt a être lancé et mon corps prêt lui aussi à recevoir de nouveau coup.
Je survivrai. Quoi qu’il arrive, je survivrai.


Et à l’ instant même où je franchis le palier, un diablotin me fonce dessus en volant et me balance un rocher à la gueule. Je ne réfléchit pas et lance directement mon Firestorm incendiant toute la zone de combat par une pluie de flamme magique. Et alors que je termine juste mon incantation, un second diablotin se montre et me griffe le bras sur toute sa longueur. Tandis que le premier fait demi-tour dans les airs pour revenir vers moi et m’agripper le dos pour mieux me mordre en visant ma jugulaire. Dépacée par ces attaques autrements plus puissantes que celle des charognards d’avant, je n’ai que le loisir de balancer mon bâton lumineux dans mon dos afin de forcer le petit monstre qui me tient à lâcher prise tout en lui infligeant de lourds dégâts.
Et il me lâche ! Mais son copain diablotin décide de s’en mêler lui aussi, me fonçant une nouvelle fois dessus. Me jetant à terre, j’arrive à l’esquiver de justesse mais cette position désavantageuse leur permet à tous deux de me lacérer le dos. Subissant leur attaque au sol, je serre les dents et invoque ma boule de feu dans ma main avant de me retourner et de la mettre en plein dans la tête du diablotin déjà fort bien amoché. Et, par chance, cela suffit à le faire disparaitre dans les limbes des monstres virtuels.

Grandement affaiblie, je puise dans mes dernières forces pour me relever. Il ne me reste qu’un diablotin à battre, mais s’il me touche une fois, je suis morte. Ce n’est donc pas le moment de jouer les gros dur.

« Activation Overdrive ! »

Mes cheveux s’envolent sous l’effet de l’activation de ce mode, et, grâce à lui, je regarde un peu d’énergie, mais surtout, je gagne en vitesse. Et alors que le diablotin me fonce dessus dans le but de me lacérer une fois de plus, j’arrive habilement à l’esquiver en glissant dans sol dos et j’en profite pour le frapper avec mon bâton chargé de mon dernier sort de feu. Le coup explose et propulse la créature un peu plus loin. Mais, d’un rapide coup d’aile, le voilà de nouveau stabilisé et il en profite pour me refoncer dessus. D’un rapide basculement de mon corps en arrière, j’esquive son attaque aérienne. Mais il ne me laisse pas le temps d’incanter que déjà il revient à l’assaut, me forçant à faire une roulade sur le côté pour ne pas subir son attaque.
Le genou encore à terre de ma roulade, je prononce les mots qui font apparaitre ma boule de feu dans ma main et l’envoie directement sur ma cible, qui part en fumé pixelisée.

Il s’en ait fallut de très peu cette fois ci, mais une fois de plus, j’ai réussi de justesse à vaincre ces créatures démoniaques.

Récapitulatif des tours:

Ramassant les loots et m’assurant rapidement qu’il n’y a plus de danger autour de moi, je prends le temps de m’assoir deux minutes sur une des caisses qui trainent afin de réfléchir à deux fois à continuer cette quête. Parce que, vraiment, cette fois, ça c’est joué à une attaque des monstres. Une attaque de plus et je disparaissais.
Une attaque de plus, et ma vie s’arrêtait.

Alors que faire ? Vraiment, j’hésite. Je ne veux pas mourir. Je veux vivre ! Donc, peut être devrais-je simplement m’installer en ville et créer ma propre boutique pour aider les joueurs à finir le jeu ? Et attendre, encore et encore, dans l’espoir qu’un jour, quelqu’un le termine ?
Hm. Je pourrais oui. Mais pourquoi ? Pour retrouver la neige de la Finlande ? Non. Je ne veux pas. Je ne l’aime pas.
Je préfère largement ma vie dans ce monde virtuel que celle dans lequel je suis née. En vérité, je crois même que je veux rester ici. Limite, mourir ici. Oui, ce serait bien. Cela m’offrira une vie trépidante ! Ou chaque chose que j’aurai faite, je l’aurai fait avec l’envie d’avancer, l’envie de profiter, de vivre vraiment.

Alors, vais-je m’arrêter en si bon chemin alors que la quête est sans doute presque terminée ? Non. J’irai au bout de ce que j’entreprends.

Je me relève et tends de nouveau l’oreille à la recherche d’un bruit indiquant la présence d’autres monstres. Et quelques bruits de frottements se font entendre. Ils viennent une fois de plus d’au dessus de ma tête.

Il doit donc y avoir un autre étage…

En cherchant les escaliers, j’en profite pour bien vérifié qu’il ne reste plus aucun monstre à cet étage. Il est bien vide. Repérant l’escalier, je monte et me prépare à activer directement mon Overdrive. Cette fois je ne me ferai pas surmenée. Je serais prête.

Et je les aurais.


« Activation Overdrive ! »

Deux succubes me font face et me regarde entrer dans la pièce où elle était entrain de gratter le bureau de leur griffes acérés. Volontairement, je les laisse m’attaquer afin de me concentrer sur les esquives pour connaitre un peu leur caractéristiques avant de faire quoi que ce soit de risqué.
Ainsi, la première succube m’attaque en me crachant dessus ! Grâce à ma rapidité du à l’overdrive, j’esquive d’un simple mouvement d’épaule et vois le crachat atterrir sur le plancher derrière moi et commencer à le ronger. J’ai tout intérêt à ne pas m’en prendre un dans la tronche… La seconde succube, quant a elle, a déjà pris son envole pour m’attaquer en piquer ! Je me jette au sol pour l’esquiver et roule sur le côté tandis que la premier me recrache dessus. Me relevant brusquement, la seconde succube me fonce une nouvelle fois dessus toute griffe dehors et cette fois je l’évite d’un bon sur le côté avant de commencer à incanter mon Firestorm. La zone se remplie de flamme et les succubes sifflent de mépris entre leurs dents blanches et pointues.

Je profite ainsi de la diversion liée aux flammes pour incanter directement mon second sort de feu, le Fireball, et l’envoyer directement dans la tête de la première succube qui m’a repérée rapidement et me fonce déjà dessus. Elle ignore la douleur que lui inflige mon second sort et continue sur sa lancée, bien décidée à m’arracher la tête. Mais je me baisse juste à temps, laissant le monstre enfoncer ses griffes dans le mur de métal. Quant à la deuxième succube, elle se met aussi à cracher pour éviter de se cogner les ailes avec sa partenaire, m’obligeant à effectuer une roulade pour me déplacer à peine plus loin et laissant ainsi juste le temps à la première de se libérer de son entrave pour venir me harceler de ses serres acérées. Au dernier moment, alors que je suis dos à terre, j’arrive à interposer mon bâton entre moi et la créature ailée et ainsi la repousser avant de devoir esquiver une fois de plus sa partenaire de combat en effectuant une roulade qui à le mérite de me remettre sur mes pieds.

Et avant de faire quoi que ce soit de plus, je jette un coup d’œil rapide à leur point de vie, et aux miens. L’une d’elle à perdu plus de la moitié de sa vie en deux coups. Donc si je lui en mets deux autres, elle mourra et je n’aurai plus qu’un adversaire à achever. Je vais donc tenter le tout pour le tout, après, moi, j’ai encore toute ma vie, non ? Et je doute qu’elle m’enlève la moitié de ma vie en un coup. Alors ça se tente.

Me concentrant, j’incante ma fireball et l’envoie directement dans le ventre de la succube la plus affaiblie, baissant encore un peu ses points de vie en la brulant un peu plus. Puis, de deux mouvements rapides du torse, j’esquive leurs deux attaques aériennes qui se suivent. Et, alors que la créature la plus proche de la mort revient à l’assaut, je n’esquive pas et incante mon Firestorm. Mon bras se fait totalement lacéré au passage du monstre démoniaque, mais la pluie de feu à raison d’elle, la changeant rapidement en nuage de pixel, et à le mérite d’affaibli un peu plus l’autre succube au passage, qui profite de ma concentration sur mon sort pour me griffé mon autre bras.

Ces attaques sont décidément très douloureuses par rapport aux autres monstres que j’ai rencontrés. Même le Hamster élite que j’ai vaincu ne faisait pas aussi mal !
Mais maintenant, elle est seule. Et elle a déjà perdu plus de la moitié de sa vie. Encore un dernier effort, et elle sera morte.

Et ce dernier effort commence par un coup franc donné avec mon bâton qui brille depuis le début du combat, créant une explosion à l’impact. La succube, enragée, me fonce violemment dessus et tente de m’arracher purement et simplement la tête en tendant ses deux mains vers mon visage. Je me baisse, à genou pour éviter l’attaque et me relève dès que le monstre est passé dans mon dos tout en marmonnant mon incantation de Fireball. Et une fois la boule de feu créée dans ma main, je me retourne pour faire face à la furie et lui jette la boule de feu alors qu’elle se jetait sur moi.

Mon sort la touche alors qu’elle était lancée et finalement, le nuage de pixel qu’elle laisse derrière elle me traverse littéralement pour venir déposer le drop dans mon dos.

J’ai réussi.
Finalement, ce n’était pas si dur que ça !

Récapitulatif des tours:

Oui, j’ai réussi. Du moins, il me semble. Après tout dans ce bureau, je ne vois pas d’autres monstres. Et comme j’ai déjà fouillé les autres étages, ça doit être bon, non ?

Hm, je vais quand même revérifier, pour être sûre.

Alors je parcours d’abord tout le bureau, vérifiant qu’il n’y a pas d’autres portes ou couloir caché, pas d’autres escaliers qui monterait… Rien. Afin de m’en assurer, je tends l’oreille.
Je ne perçois aucun son. Parfait.

Jetant un dernier coup d’œil autour de moi, je fini par quitter cet étage pour descendre au précédent. Et là, même topo. Je refais plusieurs fois le tour histoire d’être sûre de ne rien oublier comme créature. Après les rudes combats que je viens de mener, ce serait tout de même dommage d’échouer dans la quête à cause d’un monstre caché !

Mais là aussi, je ne trouve rien. Alors je descends et refais une troisième inspection des lieux et ce jusqu’à ce que j’en ai marre.
Alors je sors de l’entrepôt et me retrouve dans la rue devant l’arbre aux fleurs bleues qui flotte dans les airs.

J’inspire une grande bouffée d’air, heureuse d’être en vie et d’avoir réussi ce challenge qui m’a été donné. Heureuse d’être ici, aussi, dans cette ville où la chaleur du soleil virtuelle caresse ma peau et réchauffe mon corps. Cette sensation, je ne la connais tellement peu, et pourtant, je l’aime tellement !
Oui, je veux rester ici. Dans ce monde. Je suis faite pour ça.

Un sourire aux lèvres, je retourne vers la maison où le garde m’a emmené alors que je voulais franchir les portes de la ville. Le PNJ qui m’a confié la quête doit m’y attendre. Et je suis impatiente de lui faire part de mes prouesses.