Encore une fois, Âme sel découvrait une nouvelle ville : jusqu’ici, les zones du jeu différaient les unes des autres en tout point, réveillant à chaque fois son émerveillement. Ravie de retrouver des températures plus fraiches (pour ne pas dire froides…), la demoiselle affublée de sa peau de bête s’était promis de parcourir en long en large et en travers la zone. Et après l’avoir longuement fait parcourir les différents quartiers de la ville, ses pas la menaient aux bas fonds de Javikhölm. A quoi bon hésiter ? Elle ne risquait guère de s’y faire manger… Et si enfonçait donc, légère de toutes inquiétudes.

Le danger ne vint pas de la ou elle l’attendait, bien qu’elle ait toujours eu quelques difficultés avec ces choses là. Les enfants. Ces choses terribles et bien loin d’elle avec lesquelles elle ne savait jamais comment agir. Ou se comporter. Ceux-ci braillaient et courraient et se mirent soudain à se retourner vers elle les yeux pétillants – UNE NOUVELLE PERSONNE. Pour s’emparer de ses bras, de ses jambes, et d’Âme sel toute entière et l’entrainer à travers taudis. En passant de la crasse, aux flaques d’eau, la paille, les toits délabrés, les tristes personnes, les passages étroits… à toute vitesse. Sans même avoir le temps de dire « HÈÈ ! » ou juste cela, pour se retrouver… catapulté dans ce qui ressemble à une espèce de cabane.
Un peu de lumière, des cartes, quelques jouets improvisés, du tissus par ci par la et des vieux coussins éventrés… Et surtout, une bonne poignée de gosses et, posée la telle une fleur sur une pile d’excrément, toi. Une jeune femme à l’air un peu éberlué comme celui d’Âme Sel, qui acquiesce alors qu’un gamin lui parle a toute vitesse et lui tend un objet non identifié.

Vos regards se croisent et elle t’adresse un léger sourire. Le chef de la bande lui a ordonné de s’assoir, et vu la hauteur du plafond, l’archère n’a pas trop eu le choix. Elle se rapproche désormais légèrement de toi a sauts accroupis de petit lapin (… ?) pour te souffler –

« Heu, c’est une quête tu crois ? »

Parce que selon toute vraisemblance, tu es une PJ aussi – et eux, des PNJs. Plus exactement, les petites canailles qui font trembler les chats du coin et participent à meubler la zone, à la population dense. Quand à savoir le sens de toute cette situation – va savoir justement. Il n’y en a peut être pas. Sonnée, le regard un peu vide, Amsel regarde ces créatures informatiques parler, rire et bouder entre elle sans trop savoir quoi penser… Elle a rarement été confrontée aussi directement à des PNJs.